J'essaie de me calmer mais je n'y arrive pas...

J'essaie de me calmer mais je n'y arrive pas... Je me renferme dans ma bulle, je ne veux parler à personne d'autre qu'elle... Ce midi je me suis forcé à manger alors que je n'avais pas faim et que ce que je mangeais n'avait aucune saveur, je me forçais à sourire de temps en temps, mais j'essayais de parler le moins possible... Jusqu'à ce que ma mère me dise "t'as pas l'air aimable" et là je me suis encore plus renfrogné dans mon silence. J'en ai marre. Je croyais que j'allais tenir. C'est vraiment la perspective de l'attente qui me fait peur. Toujours cette boule dans la gorge, ces sanglots ravalés quasiment en permanence. Lui parler me ferait du bien, mais je vais pas passer mon temps à l'appeler. Ce qui me fait peur aussi, c'est que tout ce que j'écris ici ne fera que la démoraliser, si c'est encore possible. Mais il faut que je l'écrive... Je sais pas comment remonter du gouffre dans lequel j'ai plongé la tête la première... Je sais qu'elle m'aime, je sais qu'elle ne me laissera pas tomber, mais ça n'empêche pas que je la déçoive... Je pense à beaucoup de choses qui me rassurent, mais ça ne suffit pas...
Si l'on habitait l'un à côté de l'autre, on pourrait se voir plus souvent. Mais on ne passerait que des journées ensemble par-ci par-là. Ce qu'on a vécu était magique, parce que pendant une semaine on n'a jamais été à plus de 10m l'un de l'autre. Et l'attente fait que quand on se reverra, on serait encore plus content de se revoir... Mais 8 semaines, 56 jours... Faut que j'arrête de me plaindre... On croirait un gosse... Et puis, ce n'est pas que je ne suis pas content, c'est que je m'étais mis une idée dans la tête, hier soir, juste avant qu'elle ne me dise ça... Il faut que je lui dise. Ca ne changera rien, mais je ne veux pas qu'elle parte samedi en étant déçue de moi et de mon comportement... Si elle part une semaine sans avoir de mes nouvelles mais un avis défavorable sur moi, je crains son humeur au retour... Pff, je dis n'importe quoi...

Je m'ennuie ferme. J'aurais du repartir aujourd'hui pour chez moi. J'ai peur. De plus en plus peur...