Here we go again

Encore une petite note vite fait, parce que c'est surtout le soir que j'ai envie de poster. Parce que c'est le soir que je pense à des choses que j'oublie en journée ou du moins qui sont surpassées par d'autres un peu plus joyeuses. Dans un mois, on déménage. J'ai hâte d'intégrer notre nouvel appart que j'idéalise, mais déjà, l'avoir revu avant-hier m'a fait réaliser que l'appartement parfait n'existe pas. On y sera bien, je n'en doute pas. Mais je sais d'ores et déjà que je trouverai rapidement de quoi me plaindre.
Sinon, je dois réaliser un rapport de stage pour la fin du mois d'août. Ça sera normalement mon dernier travail d'étudiant. Mais je ne l'ai pas encore commencé alors que ça représente un travail assez conséquent. J'ai eu une semaine de vacances et comptait la mettre à profit pour entamer cette pénible tâche, mais non, je n'ai rien fait. J'ai passé une excellente semaine, il est vrai, qui m'a beaucoup détendu et m'a enfin permis de passer autant de temps que je le veux avec mon Amour. Mais ce soir, c'est fini, et ça me fait chier de me dire que je n'aurai plus de vacances avant plus d'un an. Oui, parce que j'ai été embauché il y a huit jours par une entreprise que je vise depuis novembre dernier. J'ai été ravi pendant quelque temps. Ravi d'avoir trouvé aussi vite, aussi facilement, ravi d'intégrer une équipe jeune et du peu que j'ai pu en voir fort sympathique, ravi de faire ce que je veux et d'avoir finalement le titre d'ingénieur bien que j'aie fini ma formation à la fac, et enfin plutôt satisfait du salaire, qui n'est pas pas aussi proche que je le rêvais des 2000 net mensuels, mais qui est dans la moyenne pour un jeune diplômé bac + 5. Et puis, il y a des primes trimestrielles, et une réévaluation du salaire deux fois par an. J'espère pouvoir gravir rapidement les échelons.
Je disais donc que j'ai été ravi pendant quelque temps. Oui, parce que sur le coup, étant le second de notre groupe de quatre amis à trouver un emploi, je me suis dit qu'il serait fort sympathique que les deux autres, ou au moins un des deux, travaillent à mes côtés. Je leur ai donc soufflé l'idée et ils ont candidaté. Les deux sont acceptés en entretien. Rien n'est fait, mais il est fort probable que ça marche, au moins pour un des deux. Et maintenant donc, je trouve le moyen de me plaindre, parce que je me dis qu'il y aura sans doute jugement sur nos compétences, notre manière de travailler et nos résultats. Et je ne veux pas être moins bon, je ne veux pas partir plus tôt, je ne veux pas gagner moins dans deux ans ; et à l'inverse je ne veux pas gagner plus et devenir manager avant eux.
C'est la chiasse, comme d'habitude, la bonne chiasse où je suis incapable de me contenter de ce que j'ai. Même en vacances, j'arrive à m'en faire pour tout et n'importe quoi. Je vais bientôt stresser parce que la couleur de mon papier cul n'est pas la même que celle de mes amis.
Le reste, pas grand chose de neuf, toujours des problèmes d'eau chaude, je passe mon temps à maugréer contre l'agence immobilière et le syndic mais ne les appelle jamais, je peste contre les chaînons manquants qui passent dans la rue avec la sono de leur bagnole pourrie à fond, et je m'énerve contre des abrutis qui ne savent pas conduire et qui me grillent la priorité, manque de défoncer l'arrière de leur Golf délabrée suite à un pilage qui veut dire "je t'emmerde", repars en faisant crisser mes pneus et avec un comportement digne de ceux contre lesquels je proteste.
C'est marrant, hein, je viens de dire que je déménage dans un super appart et que je suis embauché, mais la note ne traduit que du négatif...