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Inside my Shell I Wait and Bleed...
9 septembre 2007

Jamais content

Ca faisait un moment que ça me démangeait, me revoilà pour signer mon troisième message en un an. Je ne sais pas si quelqu'un le lira, ce dont je doute au vu des statistiques. En même temps, je n'arrive toujours pas à comprendre quel besoin j'ai de venir écrire ici plutôt que sur un éditeur de texte. Je n'attends pas de réponse, je me fous que des personnes inconnues me lisent, et ceux qui me connaissent et me lisent savent probablement déjà ce que je vais écrire. Enfin, tant pis, je ne vais plus me dégonfler maintenant...
La rentrée est demain, et je commence déjà à grogner à l'idée de devoir assister à des cours où je m'ennuie, et de devoir encore passer des soirées et des nuits à bosser sur des projets aussi importants que nombreux et difficiles à réaliser. Le point positif dans tout ça, c'est que j'ai avec moi une équipe avec laquelle on peut aussi bien bosser efficacement que se détendre. Mais ça ne fait pas tout pour quelqu'un qui est blasé de tout et qui finalement n'est plus satisfait à long terme que par sa vie de couple. C'est déjà beaucoup me direz-vous, et je préfère de loin me sentir bien dans mon couple qu'au travail.
J'ai passé l'été comme stagiaire pour une grande entreprise qui s'occupe de la production, du traitement et de la distribution d'énergie, principalement nucléaire. Je devrais être satisfait de me dire que j'ai effectué en deux semaines le travail qui devait me prendre trois mois, que mes collègues m'ont félicité pour mon efficacité, que le chef de service m'a proposé de revenir l'année prochaine et de me faire embaucher, que j'ai pu arrêter une semaine plus tôt que prévu afin de reprendre les cours normalement, ou encore que j'ai pu bénificier de deux semaines de vacances.
Mais même si j'étais content de moi et d'avoir fini vendredi soir, je ne pense plus qu'à l'année difficile qui s'annonce, aux 53 jours que j'aurais pu passer en compagnie de mon Amour, à mes 106 sorties de garages, 212 démarrages de la voiture qui commence à montrer quelques signes de faiblesse, aux 850 kilomètres, aux 73 litres de Sans Plomb 98 qui ont encrassé mon moteur lorsqu'il tournait au ralenti aux innombrables feux qui me séparaient de mon lieu de travail, aux quelques grammes de caoutchouc arrachés chaque jour à mes pneus Michelin sur les graviers poussiéreux du parking. Je pense aux dernières longues vacances que j'aurais pu avoir avant de commencer à travailler, aux années précédentes où je n'avais pas pu trouver quoi que ce soit.
Le contact avec la réalité, avec le manque d'organisation de l'université, va être difficile. Il a commencé cer matin avec le disfonctionnement du serveur qui héberge le site de la fac de mon Ange, où elle doit impérativement s'inscrire avant demain. Le problème, c'est que leur serveur est aussi puissant que mon PC, et qu'il peut encaisser un nombre de connexions aussi important que le nombre de neurones d'une personne travaillant au CROUS. Le CROUS qui devra un jour admettre que les bourses sont distribués aléatoirement. Je ne comprends décidément pas comment certaines personnes peuvent en toucher, et d'autres non. Je ne comprends pas leur formule mathématique (revenu des parents +1)/(points de charge +1), les points de charges étant des points que l'on marque en fonction de l'éloignement du foyer parental, du nombre d'enfants à leur charge ou encore si on est pupille de la nation. Ca aussi, il faudra me l'expliquer.
La seule règle immuable, ça se fait à la couleur de peau. Si tu t'appelles Rachid Ben Ralahoued Salam Couscoussa, aucun risque que tu ne sois pas à l'échelon maximal ! Même si, bien sûr, ces pauvres petits n'ont pas accès aux études supérieures... Eh oui, il faut quand même, comme tout le monde, qu'ils aient leur bac, ce qui est difficile quand on croit que les cours consistent à apprendre à voler des scooters ou braquer des magasins.
Bref, rien n'a changé, si ce n'est que maintenant grâce à notre nain présidentiel, on ne peut qu'espérer une dégradation encore plus rapide de la situation. Vive la France.

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Commentaires
S
:)
P
Nous, nous, nous on a lu !!!
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